Pour aller plus loin

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Et voyez, aux provinces éloignées de la cours, prenons Bretagne par exemple […], les sujets, les officiers, les occupations, le service et la cérémonie d'un seigneur retiré et casanier, nourri entre ses valets ; […] il entend parler de son maître (le roi) une fois l'an, comme du roi de Perse, et ne le reconnaît que par quelque vieux cousinage, que son secrétaire tient en registre. À la vérité, nos lois sont libres assez ; et le poids de la souveraineté ne touche un gentilhomme français à peine deux fois en sa vie. La sujétion absolue et effectuelle ne regarde que ceux d'entre nous qui s'y convient et qui aiment à s'honorer et s'enrichir par de tel service : car celui qui veut se tapir en son foyer et sait conduire sa maison sans querelle et sans procès, est aussi libre que le duc de Venise.

Michel DE MONTAIGNE, "De l'inégalité qui est entre nous", Livre I, Ch XLII, Essais, Livre de poche 2002.

 

Questions

1. En quoi Montaigne apporte-t-il une nuance à l'ambition de contrôle administratif impulsée par François Ier ?

2. En revanche, quels peuvent être les avantages pour les pouvoirs intermédiaires à accentuer leur soumission au roi de France ?

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